Les premières traces de rites funéraires à Toulouse remontent au Ve siècle. C’est ce qu’ont permis de découvrir des fouilles s’étalant entre 1991 et 2006 dans la ville rose, et mettant au jour un millier de sépultures dont les dernières ont été datées de la Révolution.Dernièrement, des fouilles effectuées en 2014 ont mis au jour un cimetière de victimes de la Grande Peste de 1348 dans le quartier Saint-Michel. Dans les deux fosses de 10 m de long qui ont été dévoilées, se trouvaient 150 squelettes. L’ouverture du chantier au public a permis à 800 curieux de s’informer sur l’histoire de leur ville.Toulouse témoigne donc d’un passé riche en matière funéraire, comme en témoigne également la multiplicité de ses cimetières, dont certains remontent au XVIIe siècle.
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La ville de Toulouse compte 11 cimetières, répartis sur 80 ha. Parmi ceux-ci, le cimetière suburbain de Cornebarrieu, qui occupe une superficie de 36 ha, est le plus récent. Ce sont au total plus de 100 000 sépultures qui sont présentes à Toulouse.RapasLe cimetière de Rapas est le plus ancien cimetière de Toulouse. Datant du XVIIe siècle, le nom de « Rapas » lui vient du nom du forgeron ayant accepté de céder ses terres à la ville. Il est aussi appelé cimetière Saint-Cyprien. Terre-CabadeInauguré en 1840, le cimetière de Terre-Cabade a longtemps été le plus vaste de Toulouse. Ses 33 ha ont été aménagés par l’architecte Urbain Vitry pendant 8 ans. Le cimetière reflète les goûts du XIXe siècle en matière d’art funéraire : aspect romantique, jardin à l’anglaise aux allées sinueuses, et entrée de style néo-égyptien composée de deux obélisques et de deux pavillons en brique rouge ornés de palmiers.Le cimetière a connu plusieurs extensions, pour pouvoir accueillir les défunts transférés depuis les anciens cimetières de la ville. Parmi ces derniers, protestants et israélites, alors inhumés dans des cimetières différents, sont regroupés en un même lieu. Les inondations de 1875 nécessitent un nouvel agrandissement pour pouvoir enterrer les 209 victimes de la crue de la Garonne. La dernière zone aménagée dans le cimetière, en 1915, est appelée cimetière de Salonique.On trouve un grand nombre de célébrités locales au cimetière de Terre-Cabade, aux sépultures plus ou moins remarquables. Parmi celle-ci, la tombe de sainte Héléna (section II division 11) est aujourd’hui encore une des plus fleuries. De son vrai nom Hélène Soutade, cette ancienne institutrice décédée en 1885 n’est pas reconnue officiellement par l’Eglise mais bénéficie d’une notoriété locale et populaire. En témoignent les ex-voto et plaques de marbre qui se mêlent aux fleurs recouvrant la sépulture en forme de baldaquin en remerciement des miracles auxquels elle aurait contribué.CornebarrieuOuvert en 1967, le cimetière de Cornebarrieu se trouve à l’extérieur de Toulouse. Fort de ses 36 ha, il accueille désormais les défunts toulousains en raison du manque de place dont souffrent les cimetières de la ville.Tarif des concessionsEn 2015, une concession de 15 ans de 2m2 vaut 172€. Il fallait compter 356€ pour 50 ans et 1040€ pour une concession perpétuelle.Les emplacements en columbarium simple valent 158€ pour 15 ans et 320€ pour 30 ans. Il en coûte 630€ pour une cavurne de 15 ans et 951€ pour 30 ans.
CREMATORIUMLa ville de Toulouse ne dispose pas d’un crématorium entre ses murs. C’est à Cournebarrieu qu’est implanté en 1972 le seul crématorium de Haute-Garonne. Avec ses deux fours, changés en 2009, il suffit à peine à répondre à la demande de crémation en constante augmentation. Ce sont en effet plus d’une dizaine de crémations qui ont lieu chaque jour, nécessitant parfois une semaine d’attente pour les familles endeuillées.À l’heure actuelle, la mairie de Toulouse n’a pas encore validé la construction d’un second établissement du même type.FUNERARIUMLa ville de Toulouse met à disposition des familles deux chambres funéraires :un funérarium municipal, situé rue de l’Abbé Jules Lemire, et disposant de 8 salons privés et d’une salle de cérémonie ouverte à toutes les confessions ;le funérarium de Terre-Cabade, situé à proximité du cimetière du même nom.